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Des élus d’Ile-de-France manifestent contre les nuisances aériennes

« Nous voulons que les gens puissent dormir sur leurs deux oreilles », ont réaffirmé, mercredi 20 mars, plusieurs dizaines d’élus locaux de communes limitrophes des quatre grands aéroports parisiens – Charles-de-Gaulle (Roissy, Val-d’Oise), Orly (Val-de-Marne), Le Bourget (Seine-Saint-Denis) et Beauvais – réunis devant l’Assemblée nationale. Ces maires et conseillers municipaux réclament pour les riverains des aéroports « le droit à vivre dans un environnement serein et apaisé ».
Pour obtenir la réduction des « nuisances aériennes », 147 communes proches de ces plates-formes aéroportuaires organisent, depuis le lundi 11 mars et jusqu’au dimanche 24 mars, une consultation publique auprès de leurs administrés. Les résultats de ce scrutin seront transmis au premier ministre, Gabriel Attal, et au ministre délégué chargé des transports, Patrice Vergriete.
L’objectif des élus, explique Eugénie Ponthier, adjointe au maire d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) et présidente du collectif d’élus luttant contre le terminal 4 de Paris-Charles-de-Gaulle, est « de réduire de 15 % le trafic aérien » de ces quatre aéroports. « Nous ne sommes pas contre l’avion, ajoute-t-elle, mais les lignes intérieures en avion doivent être reportées sur le train. » De même, « quand on voyage en Europe, on peut prendre le train ».
De son côté, Gérard Bouthier, conseiller municipal de Yerres (Essonne) et président de l’association Défense des riverains de l’aéroport de Paris-Orly rappelle à l’Etat que « l’avion est un mal nécessaire, mais qu’il y a des gens en dessous qui sont atteints dans leur santé ». Comme les autres élus, il plaide pour « une limitation du nombre des vols et le respect des horaires du couvre-feu », qui existent à Orly, contrairement à Paris-Charles-de-Gaulle.
Les élus aimeraient que le nouveau ministre des transports tienne « les promesses faites l’an dernier » par son prédécesseur, Clément Beaune. Ce dernier avait convenu, fait savoir M. Bouthier, qu’il « fallait passer à des scénarios de plafonnement des grands aéroports ». Comme l’ont tenté un temps, avant d’être obligé de faire machine arrière, les autorités néerlandaises, qui voulaient abaisser de 500 000 à 460 000 le nombre de mouvements annuels (atterrissages et décollages) à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol.
A Orly, élus et associations demandent une extension du couvre-feu de 22 heures à 6 heures, et non plus seulement de 23 heures à 6 heures. Ils réclament aussi que « des amendes et des sanctions soient prises si les arrêtés de restriction des vols ne sont pas respectés » par certaines compagnies, indique le conseiller municipal de Yerres.
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